» J’ai soulevé la poussière et sous l’épais voile de l’ignorance j’ai rencontré la vérité. Je l’ai regardée droit dans les yeux comme pour évaluer mon propre naufrage, face à l’horreur de ce qu’elle contenait. Nous nous sommes jaugés, quand celle-ci s’est aperçue de mon courage, elle a acquiescé ! Tu n’es pas la première ! Peut-être lui répondis-je ! Mais je serais celle qui compte ! Il n’existe pas de liberté sans vérité nue ! Et si l’argent n’a pas d’odeur, l’odeur de la mort est quant à elle bien réelle. Nous allons vous raconter le combat d’un homme, Hervé Desplat président de l’Association des Victimes Civiles et Militaires de la guerre du golfe (Avigolfe), ancien caporal au sein de l’armée de terre : un homme à abattre. Un homme qui s’est levé au nom de tous les siens, un homme qui n’a pas eu peur de lancer j’accuse ! Comme un certain Emile Zola ! Un j’accuse au nom des sans voix, les engagés de la guerre du golfe, de ceux qui sont morts quelques mois, quelques années plus tard, au lendemain de cette guerre radioactive sans nom et sans visage, morts sans reconnaissance et dans l’indifférence la plus totale de la part des gouvernements successifs, un combat au nom des enfants d’Irak et de tous les enfants du monde. (…) »
Dossier du mois – Le Paris London n° 1 – avril 2010